Ecrit le 1 mai 2024 | Gaza
L’armée israélienne a lancé une série de bombardements samedi dans la bande de Gaza, entraînant la mort de nombreuses personnes. Les craintes s’intensifient quant à une possible offensive militaire contre la ville surpeuplée de Rafah, qui abrite plus d’un million de déplacés palestiniens. Dans le même temps, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken se rend au Moyen-Orient pour soutenir les négociations en vue d’un nouvel accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.
Selon un journaliste de l’AFP, des raids aériens et des tirs d’artillerie incessants visent également la ville de Khan Younès, située à quelques kilomètres au nord de Rafah. Cette ville, où Israël prétend que des dirigeants du Hamas se cachent, a été en grande partie détruite au cours des deux derniers mois de combats acharnés.
Le ministère de la Santé du Hamas, considéré comme une organisation « terroriste » par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, a déclaré qu’au moins 100 civils, principalement des femmes et des enfants, ont été tués lors des récents bombardements.
La guerre en cours a entraîné un exode massif de la population de Gaza, et plus d’1,3 million de personnes, sur un total de 2,4 millions, sont désormais réfugiées à Rafah. Les habitants vivent dans des tentes ou des abris de fortune, les rues de la ville étant envahies. Ils sont confrontés à des pénuries de nourriture et à des épidémies, et les frappes israéliennes se multiplient.
Le prochain objectif de l’armée israélienne, selon le ministre de la Défense Yoav Gallant, est de « atteindre Rafah et d’éliminer les éléments terroristes qui nous menacent ». Cependant, le bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU a exprimé vendredi des inquiétudes quant à la situation à Rafah, qualifiant la ville « d’usine à désespoir ».
En parallèle des combats, des négociations sont en cours pour parvenir à une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas. Un projet d’accord élaboré par les médiateurs qatari, américain et égyptien est en discussion. Selon une source du Hamas, cet accord prévoit une trêve de six semaines, ainsi que la libération de 200 à 300 Palestiniens détenus en Israël en échange de 35 à 40 otages.
À Tel-Aviv, plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi pour réclamer le retour des otages enlevés par le Hamas et retenus à Gaza depuis le 7 octobre. La pression internationale sur le gouvernement israélien et sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’intensifie également pour qu’il accepte un cessez-le-feu définitif.
Parallèlement aux combats à Gaza, l’armée israélienne a visé plus de 3 400 cibles du Hezbollah dans le sud du Liban depuis octobre, tuant 200 « terroristes et commandants ». Plus de 50 cibles du Hezbollah en Syrie ont également été attaquées. De plus, la Syrie et l’Irak ont dénoncé des frappes meurtrières menées par les États-Unis contre des groupes pro-iraniens sur leurs territoires en représailles à une attaque contre une base militaire américaine en Jordanie.
La situation dans la bande de Gaza reste préoccupante, avec des bombardements continus et des pertes humaines considérables. Les efforts diplomatiques se poursuivent pour parvenir à un nouvel accord de cessez-le-feu, mais les obstacles restent importants. Les populations civiles subissent de plein fouet les conséquences de cette guerre, avec des déplacements massifs, des pénuries de nourriture et des conditions de vie précaires. La communauté internationale continue de faire pression sur les parties impliquées pour mettre fin à cette violence.